La classe envolée est un dyptique poético-burlesque mettant en scène, par le truchement des masques, un clown et un duo d’êtres errants.
Jouer un masque, c’est chausser les croyances d’un autre.
Un dyptique poético-burlesque
Un solo : Malack, tombée du ciel, apparaît soudain dans une salle de classe dévastée… Une guerre ? Une fin du monde ? Qu’importe ! Malack a une mission : il doit retrouver un doudou abandonné ici !
Un duo : La même salle de classe, un autre temps… Deux êtres perdus ont établi leur domicile dans les décombres de ce décor post-apocalyptique. Profondément dépendants l’un de l’autre, ces deux là s’aiment autant qu’ils se détestent… Avec ça dans le cœur, tout devient compliqué : partager une pitance trop maigre, occuper un espace trop petit, faire s’écouler un temps infiniment trop lent… Autant de défis absurdes sur lesquels il faudra bien se résigner à venir s’échouer, puisqu’après tout, il n’y a plus rien d’autre à espérer !
Les masques créés par Erhard Stiefel, inspirés des masques asiatiques (Topeng balinais et javanais), amènent les personnages de La classe envolée dans un espace de transposition poétique. Notre rapport au jeu masqué, loin des caricatures et des stéréotypes, cherche à plonger au coeur de notre humanité, à toucher à la complexité de l’être en convoquant sa dimension sensible et universelle. Les masques sont alors comme des passeurs nous invitant à contempler le monde depuis la fenêtre unique dont chacun d’eux serait le gardien.